Le concept de la fragilité est au cœur de la prise en charge de la médecine gériatrique. Il définit trois populations : les robustes, les vulnérables et les dépendants, dont l’âge n’est pas le dénominateur.

 La fragilité n’est pas synonyme de dépendance, de même que la vieillesse n'est pas synonyme de fragilité ; bien que le risque de fragilité augmente avec l'âge, de nombreuses personnes âgées restent robustes tandis que d'autres peuvent devenir fragiles à un plus jeune âge.

 

La prévalence de la fragilité varie selon la population étudiée et la définition donnée. Elle s’estime entre 12 et 24 % de la population de plus de 50 ans.  

Elle s’identifie à l’aide de différents marqueurs (la force, l’équilibre, la nutrition, l’endurance, l’activité physique) ou sur la base de l'accumulation des co-morbidités.

Les sous-ensembles « vulnérable » et « dépendant » ont des réserves réduites pour compenser ou se remettre des facteurs de stress (chaleur, maladie, traumatisme, …). Ils sont plus à risque de complication, plus exposés à la baisse de l’autonomie, aux hospitalisations ou à l’institutionnalisation.

La population suisse vieillit et l’espérance de vie est de 85,3 ans pour les femmes et de 81,5 ans pour les hommes. Compte tenu de cette tendance, il est important de préserver l’autonomie le plus longtemps possible et de rester « robuste ».

L'évaluation de la fragilité est utilisée pour identifier des personnes à risque, définir des plans de traitement et évaluer les besoins de soin.

Il est recommandé de dépister la fragilité chez tout personne de plus de 70 ans soient dépistés.

Le but est de minimiser les conséquences de la vulnérabilité des personnes âgées fragiles en attirant l'attention sur la prévention des chutes, les risques environnementaux, le soutien social et les risques liés aux facteurs de stress tels que les maladies aigües ou les traumatismes.

Dans l'ensemble, l'exercice a des effets physiologiques bénéfiques prouvés sur la sarcopénie associée à la fragilité, faisant du maintien de l'activité physique et de la force la pierre angulaire de la prévention et du traitement.

-       Les exercices de résistance ou de renforcement sont une prise en charge clé de la prévention

-       Ils sont efficaces pour augmenter la masse musculaire, la force et la vitesse de marche.

-       La marche pour l'exercice aérobique et l'entraînement à l'équilibre complète cette approche.

-       D'autres formes d'exercices, comme les étirements, le Tai-Chi et Yoga sont également utiles pour améliorer la fonction physique.

-       Lutter contre l’immobilité et la sédentarité est essentiel.

-       Un soutien nutritionnel, en particulier une supplémentation en protéines et en calories, est bénéfique lorsqu'elle est associée à l’activité physique.

-       Une révision des médicaments par le médecin traite la polypharmacie.

-       Compenser les diminutions des compétences et s’appuyant sur d’autres ressources : - soutien social - services de livraison de repas - aides environnementales .